Paroles d'esclaves, voix d'ouvriers

Tout a commencé par une archive : le compte-rendu détaillé, publié dans une publication de l’époque « La GAZETTE DE LA GUADELOUPE », du procès de Louis Joseph Vallentin, un maître esclavagiste comparaissant devant la Cour d’Assises de Pointe-à -Pitre en 1842, pour le meurtre d’un de ses esclaves. Ce texte contenait un trésor : la transcription des paroles prononcées par les esclaves venus témoigner au procès de leur maître. 

J’ai décidé de rapporter ces fragments de mémoire à ceux dont ils constituent l’héritage : les travailleurs de Grand Anse, une antique usine à sucre située sur l’île de Marie Galante. 

Les hommes de Grand Anse se saisissent de ces mots, les incarnent, et redonnent ainsi vie à une mémoire enfouie. 

Contre l’effacement et l’oubli, ils brisent le silence de Nègres …