Les faits remontent à 1838. Après trois mois d’agonie, l’esclave Sébastien est mort dans un cachot en forme de tombe, où son maître l’avait fait jeter, l’accusant d’avoir empoisonné ses bœufs.
Trois ans plus tard, l’enquête d’un juge venu de France aboutit à l’inculpation de Vallentin pour meurtre avec préméditation.
Seize des soixante-quinze esclaves de l’accusé ont été appelés à témoigner au procès. Leurs paroles ont été transcrites par le greffier. Les actes du procès furent publié en feuilleton dans « La Gazette de la Guadeloupe ». C’est ainsi qu’ils sont parvenus jusqu’à nous.
Les sources judiciaires contiennent la seule trace écrite de paroles prononcées par des esclaves français.