Marie Galante, petite île comme hors du temps, est toujours recouverte de canne, vouée à la canne. Les exploitations y sont familiales et ne font que quelques hectares.
Saisonniers comme permanents, à Grand Anse, quasiment tous sont planteurs. Au petit matin ou aux heures les moins chaudes, les ouvriers rejoignent leurs champs pour récolter la canne. Ils la coupent au sabre entre collègues de l’usine – économisant ainsi le prix de journée pourtant modeste des coupeurs haïtiens.
Ils espèrent que le rendement à la tonne leur permettra, une fois payés le coût du transport, de rembourser les frais d’une année de culture.
Car c’est sans compter leurs heures de travail acharné que les hommes de Grand Anse calculent leurs revenus, « à Marie Galante, on travaille », disent-ils …