Marie Galante vit au rythme chaotique de sa vieille usine à sucre, Grand Anse. C’est une cathédrale de fer rouillée, en sursis depuis 30 ans.
Ici le passé émerge, dans les gestes inchangés du travail, l’endurance qu’il réclame, l’attachement revendiqué à sa dureté.
A Marie Galante, la cane façonne toujours le destin des hommes et le sucre est toujours fait de leur sueur dans le fracas des machines.
C’est un spectacle singulier que celui du travail à Grand Anse : une plongée vertigineuse dans le passé, jusqu’à l’aube de l’ère industrielle et même au-delà, puisque leur combat dure depuis des siècles.